
Quand les roses fleurissaient, sortaient les filles. On
voyait dans tous les jardins danser les jupons. Puis les roses se fanaient, rentraient les filles pour passer
dans leur doux écrin le temps des flocons.
C'était charmant, c'était charmant, c'était charmant, le temps des
roses, quand on y pense, paupières closent.
Mais les roses d'aujourd'hui sont artificielles, et les filles
vont cueillir des fleurs été comme hiver. Elles ne supportent plus l'ennui, ces demoiselles. Elles se griment
le corps et le cœur et vont prendre l'air.
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